Un peu de lecture
T'as qu'à venir samedi à notre club de lecture, on parle justement du Chardonneret de Donna Tartt, me dit ma voisine. Ouais, j'ai pas un souvenir über-hilarant de ce genre de choses, si tu te souviens. J'essaie de trouver une excuse mais en fait les curiosité/masochisme sont plus forts.
Tâtage de terrain: parle-moi donc un peu de ton club de lecture, dis-je, avant de donner ma réponse définitive.
Elle poursuit: en début d'année on se réunit pour choisir les livres, il y a toujours un classique, un non-fiction, et puis chacun propose cinq titres de bouquins qu'il n'a pas lus.
?
Bon, ça promet des oh putain mais qu'est-ce qu'il est nul ce bouquin, pourquoi tu l'as mis sur la liste? J'sais pas, j'lai pas lu.
Récemment ils ont dû se taper Richard III de W. Shakespeare, ou l'équivalent, au moins trois personnes du groupe ne l'ont pas lu alors que la réunion est la semaine prochaine, (j'ai mes sources), je propose gentiment de prêter la version simplifiée racontée aux enfants que Titi a dans sa bibli. Tu me croiras si tu veux mais à l'heure qu'il est ce bouquin circule sous le manteau.
BREF, j'y vais. On mange, on schmooze, on s'asseoit et la leader de la discussion commence. Je tiens à te signaler que je VIENS de remarquer qu'à la fin de certains bouquins, l'éditeur place des questions, A L'INTENTION du meneur du groupe de lecture, mon admiration pour cette personne et ses remarques pertinentes se dégonfle donc comme un ballon de baudruche.
Je me demande tout haut pourquoi ce livre a abtenu le prix Pulitzer, non pas par ses qualités mais parce qu'à mon avis il n'est pas représentatif de la société américaine comme ça devrait être le cas. Murmures dans l'assemblée, ça réfléchit, puis je dis que mon but, à mon arrivée dans ce pays était justement de lire TOUS les romans ayant obtenu ce prix, déjà pour partir d'une base et ensuite pour essayer de comprendre le monde dans lequel j'évolue. Quelle bonne idée, s'exclame-t-on, et on prend note.
Et là, y'a un mec qui dit d'entrée qu'il n' a lu que les cent premières et les cinquante dernières pages, il monopolise la conversation pour en arriver à la conclusion que les pages du milieu sont absolument inutiles et que nous mêmes n'aurions pas dû les lire parce qu'en plus le livre est nul.
En rentrant chez moi je décris ce type à mon mari. Il me donne son diagnostic en deux mots:
over-compensention
narcissisme.
Le mien, en un mot:
nanmaisqueltrouduculcemec.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F51%2F13%2F397164%2F118402197.png)