Philo de mômes

8 septembre 2008

Quand je reçois un paquet de France, c’est LA FÊTE.

Qu’on se le dise…

Je regarde TOUT : les timbres, d’abord, que je découpe avec soin, la boite à chaussures dans laquelle les trésors sont enfouis, je fouille pour trouver le petit mot, souvent écrit sur une jolie carte postale ou au dos d’une photo du jardin, quand Madame Lamento mère (car c’est le plus souvent elle, l’expéditrice généreuse) ne l’a pas oublié, dans sa hâte de faire parvenir à sa progéniture les milliers de choses inutiles MAIS françaises DONC MA-GNI-FIQUES que je m’empresserai d’exhiber MINE DE RIEN.

Dernier paquet, cette écumoire absolument verte, que j’ai trouvé tellement unique que je l’ai mise dans un vase, avec sa compagne la spatule. Les fleurs n’ont qu’à bien se tenir. Résultat, j’ai besoin d’une autre écumoire moins jolie.

ce vert me comble

Et puis ces petits fascicules, Philo d’école, qui me permettent de savoir ce que les éducateurs français inculquent aux enfants de l’hexagone, et ainsi de me rendre compte si ce que je raconte à mes gosses est ou non cachère.

Ils ont un père psy, alors il faut bien qu’il y en ait un des deux qui assure. Le premier mot que mon mari a enseigné à la puce, c’était "Freud". Il faut dire que psychoanalysis, c’est moins facile à prononcer, forcément.

soupir...

J'entends d'ici ma fille, à l'âge de 13 ans, dire à ses copines:

"Ne sors pas avec ce mec, Rebecca, c'est un maniaco-dépressif TB2, tu vas avoir un mal fou à gérer ses épisodes suicidaires et ses crises mégalomaniaques, sans compter les risques de transfert."

Quoi qu'il en soit, nous avons donc, grâce à ces petits bouquins, abordé le sujet de justice/injustice, qu'elle me ressort maintenant à toutes les sauces, ainsi que celui de la différence. Nous avons commencé par celles entre filles et garçons. Elle me dit que ces derniers ont les cheveux courts (oui, mais certains garçons... ), qu'ils ne portent jamais de jupe (ce qui est quand même UN PEU vrai, il faut bien l'avouer -- surtout en Alabama), et conclut: